mardi 18 octobre 2011

A ROME, LA MANIFESTATION DES "INDIGNES" DEGENERE EN VIOLENCES



http://www.repubblica.it/politica/2011/10/15/dirette/indignati_proteste_in_tutto_il_mondo_roma_blindata_attese_200mila_persone-23265312/

        
           Le mouvement quasi mondial des « indignés » contre le« système » financier actuel de notre planète a pris un ton et un goût amers à Rome ce samedi 15 octobre 2011. Un groupe de violents cagoulés (black bloc) a très tôt infiltré le cortège, cassant, brûlant et affrontant la police. Le bilan est lourd, 70 blessés dont des policiers, une fourgonnette des policiers brûlés et au moins 12 arrestations. Le Rubicon a été franchi quand aux environs de 16h a été attaquée une église San Marcellino et Pietro, cassant une croix et portant en « trophée »une statue de Notre Dame de Lourdes, brisée peu après au milieu de la voie. Et ceci, à quelques pas de la Basilique du Latran, la cathédrale du Pape. L’onde de choc de ces événements n’a pas manqué de susciter une vague de protestations depuis le Président de la République jusqu’aux partis politiques toutes tendances confondues, les associations catholiques et tout naturellement le Saint-Siège. Mais au-delà de tout cela, le fait mérite réflexions.

Comment ce vandalisme qui n’a rien à voir avec le mouvement civique et réfléchi des indignés qui, à travers le monde entier, ont manifesté pacifiquement et dignement leur ras-le-bol face à un système financier devenant infernal et étouffant, a pu échapper aux forces de sécurité d’un pays aussi policier ? on se rappelle le 14 décembre dernier, la dégénération d’une manifestation des élèves et étudiants en affrontements, créant d’énormes pertes à la ville et à des particuliers. A ce moment-là, tout le monde avait jugé la violence inacceptable. Et puis après ? Qu’a-t-on pu faire depuis ce temps pour que la même scène se répète, provoquant les mêmes refrains de condamnation ?

 Mais à y voir de près, le malaise est profond ici en Europe, surtout au niveau de la jeune génération. On se rappelle les tristes événements de Londres durant l’été dernier qui ont reçu, une réponse prompte et musclée du gouvernement du premier Ministre David Cameron. En voyant en flamme la fourgonnette des policiers, la Statue de la Vierge brisée au milieu de la voie, il faut reconnaître qu’on est monté de plusieurs crans. S’attaquer à l’Etat et à la Religion, c’est le signe d’un désespoir profond désormais sans frontière ni horizon. En effet, l’Etat et la Religion sont des composantes indéniables de la civilisation par rapport au« chaos initial ». C’est le drame des sociétés européennes qui ont tout misé sur la croissance économique mettant en veilleuse les autres aspects de la vie. Le résultat est là, effrayant. Vers quel horizon se dirige-t-on ? vers des lendemains sombres si le malaise n’est pas pensé et la plaie pansée en profondeur, c’est-à-dire à partir des piliers de la société que sont la Famille, l’Education civique et l’Eglise qui ont assuré les heures de gloire de l’Occident.
Père Eric Oloudé OKPEITCHA


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